Durée
Distance
Dénivelé
La Voie du Gougib (Gousseault/Gibus) se rapproche plus d'un itinéraire d'alpinisme, que d'une grande voie classique d'escalade, de part ses conditions alpines, ses roches sédimentaires correspondant aux alternances de couches nummulitiques : de marnes bleues, de calcaire crétacé et de grès d'Annot, et son engagement : les échappatoires sont compliquées lorsqu'on passe R6. Plus on approche du sommet plus on a l'impression de marcher sur des assiettes cassées !
Néanmoins cette voie reste attrayante pour les grimpeurs motivés, elle présente beaucoup de portions d'escalade en libre seulement une ou l' Artif( de A0 à A2+) est obligatoire, en trad également.
Les cotations en libre sont donc relatives, la qualité du rocher demande beaucoup d'attention par endroits.
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##Approche
De la Foux d'Allos plusieurs choix selon la saison pour tenter une ascension de l'Aiguille :
- De la station et prendre l'option télésiège (TSD6 de La Chaup) la plus facile, mais lié en général à des conditions hivernales, à part si vous trouvez un créneaux pendant l'ouverture du TSd, en été, à ce moment-là, les conditions sont plus clémentes et vous évitez l'équipement lié aux conditions hivernales !
- Sinon l'option la plus écolo depuis la station de la Foux d'Allos 1800, monter en direction de la Tardée rive droite du Verdon, puis continuer jusqu'au pied du téléski de la Tardé, prendre la piste à gauche, qui mène quasiment jusqu'au "plateau" à 1935 m (2 petits TK sur un plateau), environ 100 m avant de traverser le torrent de l'Aiguille.
De là remonter un sentier le long du torrent en rive gauche, puis ce sentier disparait progressivement, viser le sommet du télésiège de la Chaup (25min).
Repérer le milieu de la face N de la plus grande Aiguille (à droite).
Une fois sortis des pâturages, le meilleurs choix est sans doute de remonter le long de la falaise, dans les éboulis.
Plus haut, viser un bloc ancré sur l'éboulis (un peu éloigné du pied) qui permet de prendre du recul, apercevoir une fissure diagonale qui raye les 3/4 de la face, au pied de celle-ci une rampe presque horizontale vers la gauche marque le départ de L1.
## Voie
L# | 4c| 1p | Attaquer par une fissure dièdre pourrie sur 20 m, sortir sur un promontoire à gauche.
L# | 6a| 2g | Traverser en légère descente à gauche (2g), pour rejoindre une fissure en ascendance vers la gauche. R# dans une niche.
L# | 5c| | Franchir la niche, suivre un dièdre verticale puis, plus à gauche au sommet d'un éperon, traverser 2 m à droite et descendre encore 2 m. R# sur une vire dessous une énorme feuille jaune.
L# | 5c/6a| | Traverser horizontalement sur 20 m (traversée Gousseault). Puis franchir un éperon. R# sur une vire (vieux spits à expansion de Gousseault).
L# | 6b+>A0| 10g | Monter un pilier jaune/orange sur plus de 20 m, une bonne dizaine de spits. R# suspendu pas très confort (spits avec des vielles cordes).
L# | 6c+>A0| | Continuer un dièdre rouge en oblique qui devient de plus en plus raide (voire déversant) encore une bonne série de spits rassurant pour l'A0. R# à droite sur une grosse vire (bivouac Soulier).
L# | A2+| | Traverser la vire vers la droite pour atteindre un promontoire (4c, câblés ou petits coinceurs). Franchir un mur vertical avec des trainées noires (A0 puis A2+, chevilles de 8 en place, peu visibles). R# sur une vire pourrie.
L# | 4c| | Remonter une dalle jaune fissurée (coinceurs/pitons).
L# | | | Traverser en direction d'une tour décollée (en oblique vers la droite). R# au sommet de la tour. S'enchaîne bien avec L8.
L# | 4c| | Râteau de chèvre, prendre une fissure en ascendance vers la droite sortir sur l'arête W. Rejoindre le sommet.
### Échappatoires
- Le demi-tour est possible jusqu'à R6 : 3 rappels avec une 2×50 m, en oblique et pas très commodes, les relais sont équipés et reliés (vieilles cordes et maillons inox en place).
- Passé R6 le demi-tour devient très compliqué mieux vaut sortir surtout qu'après L7 c'est de la rando dans du rocher montagne.
##Descente
Partir du sommet, longer la crête et descendre vers l'W puis après 100 m environ, voir une via ferrata (de fortune) qui descend sur l'arête N (câbles de CATEX), attention il est fortement recommandé de s'encorder (même si vous avez des longes), la Via a été établie avec des restes de CATEX (Câble Transporteurs d'Explosifs) et une échelles (de Pylônes) encore utilisables, c'est assez drôle mais évitez de riper car les fractionnements (goujons + plaquettes) sont vraiment étudiés pour l’ascension en conditions hivernales et donc très espacés !
À la fin de celle-ci, faites comme bon vous semble, le plus rapide est de rejoindre le pied de la falaise en longeant celle-ci du haut en bas (idéal si vous avez laissé du matos au pied de la voie) puis reprendre le même chemin pour le retour.
- Évitez les temps orageux sur la Grande Aiguille sinon vous allez entendre les abeilles de prêt bien que l'activité électrique ne soit pas toujours prévisible là haut même en plein hiver.
- Si les conditions météo sont favorables vous pouvez faire la voie en 2 jours.