Durée
Distance
Dénivelé
L'aiguille de la Vanoise est la célèbre échine calcaire qui se trouve au beau milieu d'un cirque de haute montagne, entre Grand Bec, Glières, Grande Casse, Réchasse et Dard. Course élégante d'arête sans grande difficulté avec un rocher de bonne qualité, sur un fil aérien et étroit.
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## Approche
Du refuge, se diriger vers la base de l'arête. Remonter le cône d'éboulis le plus à droite de la face S. Puis par des gradins faciles qui contournent un ressaut rocheux par la gauche, atteindre une petite brèche. Deux bâtons plantés dans le sol marquent le départ.
## Itinéraire
Le parcours se divise en 2 parties bien distinctes de part et d'autre du sommet E : par la nature du rocher, de l'ambiance et des difficultés.
- La 1re partie jusqu'au sommet E est un parcours varié qui alterne ressauts (pas de III/III+) et vires, terrasses.
- La 2e partie est un peu plus difficile et surtout plus impressionnante et aérienne. Elle demande une certaine habilité dans les passages en râteau de chèvre.
### 1re partie : arête E du sommet E
Commencer l'ascension au niveau des bâtons, d'abord par un court ressaut puis une incursion vers le N. Remonter l'arête au mieux, tantôt sur le fil, tantôt par des vires ou des cheminées (plutôt face S), on ne s'éloigne jamais beaucoup du fil de l'arête. Quelques spits jalonnent l'itinéraire.
Lorsque l'arête se couche, une traversée légèrement descendante conduit à une brèche confortable. Rejoindre l'arête qui devient horizontale, plus large et facile, jusqu'à buter contre un ressaut en rocher jaune. Passer alors versant N (relai spité) pour remonter le ressaut et suivre l'arête horizontale facile jusqu'au sommet E.
Le sommet E se trouve au milieu de pentes d'herbes confortables (cairn au sommet).
*Échappatoire possible dans les pentes herbeuses de la face S à l'aplomb d'un rocher formant une terrasse à mi-pente (cairn).*
### 2e partie : du sommet E au sommet W
Une sente en face S permet de relier le sommet E au départ de l'arête vers le sommet W. Lorsque la sente vient buter sur des dalles lisses, rejoindre l'arête et la suivre (spits, joli passage en râteau de chèvre). Après une courte désescalade, traverser en versant S avant de rejoindre facilement l'arête que l'on suit jusqu'au sommet.
*Échappatoire possible possible par 3 rappels versant Arcelin. Le premier rappel (45 m) se situe quelques mètres en contrebas du sommet. Suit un deuxième puis un troisième (1 seul spit) dans les dalles. On rejoint ensuite le sentier du vallon de l'Arcelin.*
### 3e partie : descente
*Cette partie ne doit pas être sous-estimée : l'arête est encore longue et les pas de désescalade ne sont pas anodins.*
Avancer au bout de la zone herbeuse puis désescalader quelques mètres pour suivre toujours sur le fil une arête aérienne descendante (spits tous les 10 m environ sur l'itinéraire). Certains passages sont assez raides mais tout se désescalade (3c max, chasse d'eau en place pour un pas). Quand le fil devient raide et en mauvais rocher, descendre en face S, spits. Lorsque l'arête redevient horizontale et facile, on trouve un relai de rappel (arrivée des [[routes/54654|Joyeux Marmottons]]). Ne pas continuer sur l'arête horizontale, mais rejoindre la sente en contrebas par une désescalade sur un système de vires, ou par un rappel de 17 m.
## Retour
Du bas du rappel, récupérer une sente en direction du refuge qui ramène vers le Lac des Assiettes d'où l'on regagne le refuge ou la vallée par le vallon de l'Arcelin (retour plus joli par le vallon de l'Arcelin). Ne pas chercher à couper trop vite dans les pentes sous le sommet W, on débouche sur des barres rocheuses.
- Prend le soleil à partir de 8h début juillet, inutile de partir à l'aube. Compter 4 à 5h pour la traversée intégrale.
- L'itinéraire est jalonné de spits : très aéré dans la première partie et tous les 10/15 m dans la seconde. Les points sont généralement placés après les difficultés, et l'équipement à demeure se complète bien, essentiellement avec des sangles.
- La désescalade de fin peut être déroutante.