Durée
Distance
Dénivelé
L'ascension du couloir NE du Tuc de Quer Ner a débuté près du Col de la Core.
Après avoir parcouru la crête de Balame jusqu'au Tuc d'Eychelle et redescendu jusqu'au Col des Aubles, le couloir a été abordé.
La première partie présente une pente d'environ 35°/70%.
Des obstacles, notamment des murs de glace de 2 mètres de haut, ont été rencontrés et ne sont pas évident à franchir.
Le couloir présente une deuxième partie avec une pente qui se raidit autour des 60° et des passages très exposés.
Après une bifurcation, une pente moins raide a été choisie pour poursuivre vers le sommet.
La descente par la crête de Balame était compliquée par des plaques de glace.
J'ai eu l'occasion de faire le couloir que j'avais remarqué au Tuc de Quer Ner.
Je me suis garé un peu avant le Col de la Core car la fin est obstruée par un petit amas de neige.
Montée par la crête de Balame jusqu'au Tuc d'Eychelle puis redescente jusqu'au Col des Aubles.
Ici je me suis équipé pour pouvoir longer la barrière rocheuse qui se trouve sous le Tuc de Quer Ner.
Un peu de mal à trouver l'entrée du couloir, celle-ci se trouve tout à gauche il faut longer le plus longtemps possible.
La première portion est assez simple avec une pente aux alentours des 35°/70%.
Vient ensuite un premier obstacle qui ne sera pas le seul dans ce couloir.
Un mur gelé sur a peu près 2m difficilement franchissable.
En effet la neige étant peu conséquente, ce mur se composait d'une fine couche de glace qui se cassait sous les coups des piolets mais également de grands rochers dont le peu de prises visibles glissaient comme pas possible.
J'ai donc du contourner par la droite sur une pente de glace bien moins raide mais un peu plus dangereux car il vous expose à une belle chute directement sur des rochers un peu plus bas.
Une fois cet obstacle passé vous reprenez le couloir sur une pente semblable à la première partie et vous vous retrouvez sur un autre mur. La glace celui-ci tenait beaucoup mieux j'ai donc pu le passer par là.
Après ça vous reprenez le couloir et vous arrivez rapidement à l'embranchement entre les deux couloirs, vous devez donc tirer un peu à gauche pour attraper l'entrée du deuxième couloir.
La pente se raidit d'un coup passant de 35° jusqu'à environ 60° et le couloir devient très exposé.
En effet, une chute et vous finissez à Mac-8 dans la barrière rocheuse qui se trouve un peu en contrebas.
Pas de possibilité de s'accrocher si vous ratez votre freinage avec votre piolet.
Vous allez retrouver sur cette deuxième partie du couloir deux autres murs de glace et sur ceux-là vous n'avez pas le droit de vous rater.
A la fin de ce deuxième couloir vous allez tomber sur une bifurcation, soit vous prenez à gauche (ce que j'ai fait) sur une pente qui devient de plus en plus douce pour arriver sur la gauche du sommet.
Soit vous prenez tout droit (la variante) mais vous aurez encore de la belle escalade de murs à faire.
J'ai pris l'option de gauche, bien plus facile et moins risquée avec une pente aux alentours des 30°.
Vous arrivez finalement sur l'arrête et il vous reste une dernière partie d'escalade sans glace.
Il y a des bonnes prises et les crampons tiennent bien sur le rocher, faites attention quand même.
Vous arrivez finalement au sommet après 150m de dénivelé dans le couloir en un peu plus d'une heure.
Le couloir n'est pas long mais il est intense et dangereux, pas moyen de se reposer car pas beaucoup de parties plates. Son coté tout droit et ses grands rochers en contrebas ne laissent pas de place à l'erreur surtout avec la neige aussi glacée que j'ai eu.
Il n'en reste pas moins facile et agréable à faire, et ça fait plaisir de trouver des couloirs qui ne demandent pas une journée entière d'approche avant d'avoir la chance de pouvoir les gravir.
La redescente se fait par la crête jusqu'au Col de la Core.
Attention, la crête de Balame qui n'est d'habitude pas une mince affaire, se retrouve être un véritable champ de mines en hiver. Tous le "chemin" est infesté de minuscule plaques de glace transparentes, il faut donc être très attentif pendant la montée et encore plus pendant la descente si on ne veut pas être retrouvé au fond du ravin.
Couloir fait en solo.