Durée
Distance
Dénivelé
La Pointe de Bellecombe présente dans son versant S une falaise qui surmonte la vallée du Planay. Cette falaise est rayée d’un bout à l’autre par une fine Barre Noire bien visible.
Elle est constituée de marbre noir. Au-dessus, on trouve un beau calcaire jaune. En dessous, c’est du quartzite. Cette Barre noire est équipée et se traverse d’E en W grâce à un système de vires (marche ou escalade niveau II). Quelques pas d’escalade en III sont équipés de cordes fixes (200 m en tout). La traversée d’un bout à l’autre fait 1700 m de long. On monte ensuite facilement au sommet de la pointe de Bellecombe.
Accès routier : du col du Mont-Cenis, prendre la première route à droite direction refuge du petit Mont-Cenis. Se garer au parking du refuge ou poursuivre jusqu’aux Chalets Mestrallet (2210 m d’altitude). On peut aussi partir du parking du Suffet au-dessus de Bramans (1h30 de marche en plus).
Approche : des chalets Mestrallet, suivre le balisage jaune sur 30 m de dénivelé puis partir à gauche le long de vieux murets (points de peinture verte), remonter des pâturages parsemés de rochers en restant à gauche d’une petite combe. On arrive au pied d’un pierrier, le traverser en légère ascendance puis monter droit dans une pente d’herbe en contournant un bombement rocheux par la droite. Continuer par une traversée presque horizontale en direction de la Barre Noire bien visible. Rester sous des rochers puis remonter le couloir large pour arriver au départ de la Barre Noire. 45min
Traversée (PD+) : on suit globalement cette Barre Noire, on trouve des plaquettes tous les 7 ou 8 mètres dans les parties exposées. Quelques passages sont équipés de cordes fixes. Évoluer à corde tendue et se regrouper de temps en temps pour récupérer le matériel (relais reliés avec maillon tous les 20 points environs). On trouve 2 petits rappels de 10 et 15 m (relais chainés). Dans les parties faciles et pas expo il n’y a pas de plaquettes, suivre la vire principale (cairns). 4 à 6h00
Démarrer par la vire aérienne qui part en ascendance vers la gauche et qui traverse les « Rochers Carlina ». On prend rapidement de la hauteur, on dépasse le « petit pilier ». On est au-dessus du col du Petit Mont-Cenis. On arrive au sommet d’un grand couloir, le couloir de la « Feiche » (2e relais). On change d’exposition et la vue s’ouvre vers la vallée de la Maurienne. Les premières cordes fixes permettent de traverser la « dalles aux grenouilles », puis on arrive à la « vire des chamois », avec des petites descentes. Au 4e relais, on sort de la première partie équipée.
« L’Essaffe longue » est plus facile sur 200 m (sente, cairns). On arrive ensuite devant le « Mur noir », on trouve 5 plaquettes (cordelette rouge pour repérer). Un peu de marche ascendante mène au « Grand pilier », on y croise la voie "Millefeuille Mauriennais". Dès que c’est de nouveau expo, on retrouve des points contre la paroi noire (cordelette rouge). La « Vire aux bartavelles » descend progressivement, 0n cherchera 2 points au sol lors d’une descente un peu plus marquée. L’éperon de la Croix (Croix blanche en la mémoire du Caporale La Selve, 1937), l’éperon du milieu et le 3e éperon se traversent chacun en une longueur.
On trouve alors le premier rappel (10 m). On se retrouve dans le « couloir central », au départ de la voie d’escalade « Mangia la Polenta ». On remonte la « Rampe aux étagnes », plus raide, cordes fixes (2 longueurs). Puis, on traverse le « Coup de sabre » et la « Vire perchée ». On arrive alors au 2e rappel (12 m). À son pied, on a le choix entre 2 relais (peu de place). On repart en ascendance, puis on traverse le « Couloir du Bec » et la « Vire des collets ». On arrive dans le « Jardin », replat herbeux qui amène à l’arête W.
On sort alors de la face S. On remonte ensuite rapidement « l’Arête du Lieutenant Frendo » (empruntée lors des combats d'avril 1945). Lorsqu’on est dans l’herbe, l’équipement s’arrête. On a fait 1700 m de traversée, en 12 « longueurs ». Il faut encore remonter la crête du 4 Avril 1945 (marche, 70 m de D+)) pour arriver au sommet de la Pointe de Bellecombe. 15min
Descente : du sommet, prendre un sentier qui suit la crête ESE jusqu’à un col. Descendre ensuite dans des pelouses rocailleuses, en tirant à gauche (NNE), jusqu’à un large replat. Le traverser, dépasser une petite croix par la droite, rester alors assez haut en rive droite sur les replats, ne pas descendre dans la combe. Lorsqu’on voit des rochers verts on finit par trouver une sente qui descend, la suivre. Dépasser les rochers verts, on arrive alors sur une crête large, avec des bandes herbeuses entre des rochers (cairns). Lorsqu’on voit les chalets Mestrallet, descendre dans leur direction (pas trop tôt) par une pente herbeuse puis des prairies. 45min
Période favorable du Juin à octobre. Névés possibles en début de saison. C’est une course d’alpinisme assez longue. Pas d’échappatoire équipé. Échappatoire possible par le haut, par le couloir après la croix blanche, il remonte jusqu’à un collet visible sur les photos 3 et 4. Après le premier rappel, il vaut mieux sortir que revenir en arrière. Si on doit remonter le 1er rappel, une rampe est équipée à droite puis remonter dans des gros blocs (3 points). Dormir dans un des refuges (Petit Mont-Cenis ou Suffet) permet de mieux profiter de la traversée en partant plus tôt.